Monsieur Willy Schraen communique grandement et adresse de nombreux messages aux fédérations départementales de chasse. Il se glorifie sans vergogne de son entregent au sein du gouvernement afin d’intercéder pour que le seul fait d’être chasseur puisse être un passe-droit aux règles démocratiques, particulièrement celles en vigueur lors du confinement actuel.
Déjà de nos campagnes nous parviennent de nombreux témoignages de parties de chasse, alors que tout un chacun est prié de rester confiné au domicile, de ne sortir que pour des tâches essentielles dument répertoriées, pendant un maximum d’une heure et à 1km au plus de sa résidence.
Le civisme n’est pas au rendez-vous pour certains Tartarins.
Ainsi, la semaine prochaine, par décision ministérielle, les préfets de chaque département légifèreront sur les pratiques de chasse autorisées : battues, et gibiers inscrits aux plans de chasse. M Schraen regrette que cette dérogation ne soit pas étendue au gibier d’eau. L’argument des chasseurs est la protection de l’agriculture, mission d’intérêt général.
Quand on sait que la prolifération des sangliers et ses conséquences sont de la seule et unique responsabilité des chasseurs, nous goûtons l’ironie de la situation.
Quand on sait aussi que lors du dernier confinement, rien n’a prouvé que les dégâts furent plus importants que lors des années précédentes à la même période, l’on peut légitimement douter de la pertinence de l’argument. Il serait même judicieux de prendre le pouls de la faune sauvage à cette occasion, ainsi que la nature des dégâts qu’auront subi les activités humaines.
Enfin, de multiples activités sont d’intérêt général ou d’utilité publique de manière beaucoup moins douteuse que la chasse, et déroger pour celle-ci, définie comme « loisir récréatif » relève du passe-droit pour un groupe de personnes à seule fin d’intérêts particuliers.
L’Alliance des Opposants à la Chasse proteste contre de tels abus et demande au gouvernement de garder raison dans un esprit de justice et d’équité afin que tous les citoyens soient à la même enseigne, soumis aux mêmes lois.
Actuellement chacun peut exercer son activité, mais pendant un maximum d’une heure et dans un rayon de un km autour de son lieu de résidence, en respectant les législations en vigueur. Une pétition contre de telles dérogations a recueilli plus de 100 000 signatures en quelques heures.
Jean Louis Chuilon
Président de l’AOC
Contact : president.opposantschasse@gmail.com/ 06 09 61 51 91