Pour l’interdiction de la chasse à la marmotte

Vous pouvez accéder à cette pétition sur le site de l’Assemblée Nationale en cliquant sur ce lien.

La marmotte est chassée. C’est ce qu’a découvert une majorité de nos concitoyens après le « happening » et le « micro trottoir » fait par l’AOC (Alliance des Opposants à la Chasse regroupant plus de 40 associations) en direct du Congrès mondial de l’UICN (Union Internationale pour la protection de la nature) à Marseille en septembre 2021, et de nos échanges sur place avec Madame la Secrétaire d’Etat Bérangère ABBA (https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid05Pq7iJ8v1aXvYGzY4GX4Tnf3SCrknamGmtECUERV6zF11aAASRwLJVdcRjJ2Ff2gl&id=884335251762963 ).
Des vidéos ont suivi afin de mobiliser pour une interdiction de cette pratique.

Voir également les liens du happening de l’UICN en bas de page.
De nombreuses personnes ont réagis dont des naturaliste : (cliquer sur ce lien).

FAISONS LE POINT SUR LA MARMOTTE ET SA CHASSE:

Aujourd’hui l’information est passée, relayée par de multiples structures.
Reste à inscrire l’interdiction dans le marbre de la loi.

Ceci d’autant que la marmotte est, au niveau européen inscrite au patrimoine biologique national et à ce titre est à l’annexe III de la Convention de Berne- conservation de la vie sauvage et des milieux naturels (82/72/CEE). Sa chasse est autorisée sous certaines conditions (arrêté ministériel du 26 juin 1987 modifié en application de l’art L224-1 du code rural), dont celle de ne pas mettre en danger l’espèce. Or aucune étude scientifique n’existe sur la population exacte de marmottes. Espèce non susceptible de causer des dégâts (arrêté ministériel du 30 septembre 1988), interdiction de piégeage et déterrage (R227-5) et de transport d’êtres vivants (L224-8). L’Italie a interdit cette pratique ainsi que certains départements français.

Au-delà des aspects éthiques et patrimoniaux qui peuvent justifier l’importance donnée à la préservation de la biodiversité, il est aujourd’hui factuellement et économiquement bien établi que la biodiversité joue un rôle primordial pour une large gamme de fonctions et propriétés des écosystèmes qui rendent des services à l’humanité. La diversité des plantes par exemple assure des fonctions aussi variées que la production d’oxygène, la stabilisation des sols ou encore la protection contre les avalanches, fonctions qui contribuent à la régulation du climat.

La marmotte un des pivots assurant le bon fonctionnement de cet ensemble ecosystémique clé pour est primordiale pour une large gamme de fonctions et propriétés dans les écosystèmes qui rendent des services à l’humanité.

Pour qui en douterait des études scientifiques en attestent dont celle d’une équipe d’écologistes et de géographes espagnols dirigée par Isabel Barrio qui explique dans la revue Mammal Review comment elle a influé sur la flore et la faune de son nouvel habitat.
« Leur appétit a une influence positive sur la flore : comme chacune consomme des centaines de grammes de verdure chaque jour, elles libèrent de l’espace pour des plantes rares, qui peuvent prospérer face aux espèces dominantes. La faune profite tout autant de la présence des marmottes : reptiles, amphibiens, insectes et renards roux se servent de leurs galeries pour se loger et trouver refuge en cas de besoin. Grâce à ces infrastructures, Marmota-marmota est devenue l’“ingénieur de l’écosystème”, déclarent Isabel Barrio et ses collègues. (Barrio, I.C., Herrero, J., Bueno, C.G., López, B.C., Aldezabal, A., Campos‐Arceiz, A., & García‐ González, R. (2013) The successful introduction of the alpine marmot Marmota marmota in the Pyrenees, Iberian Peninsula, Western Europe. Mammal Review, 43, 142- 155. DOI: 10.1111/j.1365-2907.2012.00212.x)

Peut on d’ailleurs décemment parler de chasse, concernant la chasse à la marmotte ? Ces animaux on ne peut plus pacifiques que les touristes peuvent observer au bord des routes sans aucune difficulté ? Ne serait-ce pas plutôt un stand de tir en plein air ? C’est une chasse pour les anciens qui ne peuvent plus trop marcher », observe Noël Molliet, le vice-président de l’association de chasse La Saint-Hubert du col du pré, dans un article du journal « la Savoie ».

Socialement, historiquement, l’exploitation de la fourrure et de la graisse de ces animaux se réfère aux sociétés anciennes dont les trappeurs . Certains voudraient ils remettre au goût du jour ces pratiques et relancer ces activités économiques d’un autre temps avec l’appui de certains de nos énarques ? Ceci alors que l’impact économique positif de cette espèce n’est plus à démontrer par sa valeur emblématique et touristique.

Grâce à un suivi initié en 1990 sur la population de la grande Sassière en Savoie, il a été mis en évidence que la taille des portées décline constamment, en lien avec l’amincissement de la couche neigeuse qui accentue le froid dans les terriers. Les femelles sortent d’hibernation amaigries. Trop maigre elles produisent un marmottin de moins par portée et leur survie en a été diminuée. Doit on laisser la chasse se rajouter à l’impact du dérèglement climatique ? Se rajoute la mortalité naturelle d’un adulte sur trois dans l’année.

La chasse se rajoute à ces pressions sur l’espèce en en tuant 900 par an. Doit on laisser la chasse se rajouter à l’impact du dérèglement climatique ?

A l’AOC nous ne le pensons pas et demandons donc l’interdiction de cette chasse et une étude sur l’état et le nombre des populations de marmottes en France.

Liens du happening :
https://fb.watch/gzAJ-7BsBw/
ttps://fb.watch/gzAIGjzpaz/
https://fb.watch/gzAHli__f6/
https://fb.watch/gzAFuoGRUG/
https://fb.watch/gzADijLQx5/
https://fb.watch/gzAAJ4zGo8/
https://fb.watch/gzAw8Kk_Fe/

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