Mauvaise foi anti-ours en Béarn 15 ans après l’assassinat de Cannelle

Un chasseur a mis à mort l’ourse de souche pyrénéenne Cannelle il y a quinze ans. Son fils Cannellito , dernier ours hériter de la « lignée »est resté seul avec Nérée, un autre mâle, et la partie occidentale de la chaîne pyrénéenne semblait condamnée à ne plus abriter de représentant de l’espèce Ursus arctos à brève échéance. Deux ourses nées en Slovénie, de la même espèce Ursus arctos, vivant dans un milieu naturel très proche de celui où elles furent déplacées, vivent désormais dans le Béarn et il est possible de rêver à une reproduction réussie. Mais certains perpétuent leur propagande hostile aux ours, sans souvenir, sans raison, sans vergogne, invectivant les ours « slovènes », si semblables pourtant à ceux qu’ils ont massacrés jusqu’à l’élimination quasi totale.

Promenons nous dans les forêts d’Iraty et les prairies d’altitude: sous nos pas, plus de crottin de brebis que d’herbe verte, pas de bergers, pas de chiens de protection, pas de clôture, les brebis vaquent au bord d’une route de montagne et ailleurs, et tout prédateur potentiel peut s’en approcher sans difficulté…Si l’on doit craindre un danger, c’est bien plus un balle « perdue » qu’une rencontre avec un ours, car ça tire beaucoup dans les palombières ou lors des battues.

Et pourtant, la haine des ours continue de s’exprimer. La haine pour ceux qui les préfèrent vivants et libres aussi: elle s’est déployée librement lors des barrages de l’an dernier, quand les voitures des particuliers furent impunément fouillées par des milices armées. Nous finançons donc le coût des conséquences des tueries cynégétiques envers une espèce qui a toute sa place dans tout le massif pyrénéen, mais aussi un élevage qui saccage le milieu naturel et perçoit des aides visant à le maintenir en place sans exigence de mise en conformité de ses méthodes de garde du bétail.

Voici quelques photos souvenirs. Hélas, on n’y verra pas d’ours, que des brebis divagantes et un panneau aussi ridicule que malveillant.

Un des panneaux d’accueil à Larrau
Des brebis évoluant près du col, sans berger ni chien de protection…
Pastoralisme et mal être animal : la brebis écornée, les grosses cloches au cou, les étiquettes d’identification :pas d’illusion bucolique,le pastoralisme en montagne n’implique aucunement le bien-être et le respect des animaux détenus.Ce n’est pas un ours qui mènera les brebis à l’agonie, mais ceux qui prétendent « aimer leurs bêtes ».

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