A l’appel de l’AOC de ADDA et du parti Animaliste nous nous sommes retrouvés à environ vingt personnes sur le parvis du tribunal de Grande Instance de Privas en respectant les règles sanitaires, pour soutenir le maitre de Kinder et réclamer l’application stricte de la loi dans un procès pour « torture et barbarie à l’encontre d’un animal domestique ».
La presse était présente et le premier article déjà paru, celui du Dauphiné Libéré relate assez fidèlement l’événement, particulièrement les réquisitoires des différentes parties. FR3 région a diffusé le soir même un court reportage que vous pouvez retrouver en cliquant sur ce lien. Christine, administratrice de l’AOC et représentante de Ardèche Drôme Défense Animale apparaît dans ce court reportage. Par contre n’a pas été diffusé l’interview du président de l’AOC qui avait déclaré en substance qu’au delà du fait que la chasse est l’apprentissage et la pratique de la violence, la banalisation du sang et de la mort, un tel événement n’était du ni au hasard ni à la fatalité ni de l’entière responsabilité de l’auteur des faits, mais l’attendu d’une convergence de regrettables facteurs.
L’existence incompatible d’une corporation au sein d’une démocratie qui instaure un état dans l’état ; des accords systématiques des demandes des chasseurs souvent par dérogation au mépris de la loi ; leur classification de protecteurs de l’environnement leur faisant considérer la faune sauvage comme leur propriété en tant que gibier alors qu’ils sont facteurs aggravant de la destruction de la biodiversité ; le fait que les gardes au sein des ACCA en principe garants de la loi soient eux même chasseurs de ces ACCA (révélateur des multiples conflits d’intérêts du monde cynégétique) ; les procédures de la cellule « Démeter » qui leur accorde protection et sentiment d’impunité ; enfin la possession permanente d’une arme conférant à celui qui la porte puissance et comportement très particulier, voilà qui me fait affirmer que ce cadre là engage la responsabilité de l’Etat et de notre gouvernement dans les faits jugés ce jour là et montre l’urgence d’une profonde réforme de la chasse en France.
Peut être, dans ce contexte, le prévenu défendait il, ce jour là, ce qu’il considérait comme son bien.
Que le procureur demande une peine aussi légère que du sursis et 500 € d’amende reflète la situation exposée ci avant. Quant à la défense demandant la requalification des faits du délit en infraction, si elle st éthiquement irrecevable n’en est pas moins un outil de notre arsenal juridique soumis à l’appréciation du juge…qui n’est qu’un homme.
Pour l’AOC qui collabore avec un certain nombre de parlementaires, ce procès sera proposé à exposés des motifs des propositions de loi concernant la chasse.
JL Chuilon président de l’AOC