La chasse aux oiseaux d’eau

L’Alliance des Opposants à la chasse vous recommande à nouveau la lecture des réponses de Willy Schraen à la Ligue des sauvaginiers français qui s’est sans doute inquiétée pour l’avenir de la chasse aux oiseaux d’eau. Le blog mediapart de Jean-Paul Richier fournit le texte et une bonne analyse.

https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-richier/blog/201119/les-aveux-des-chasseurs

Nous vous proposerons quelques remarques et quelques illustrations complémentaires

-Les chasseurs se plaignent que les citoyens s’opposent à leur loisir de mort. Ils se plaignent de tout alors qu’ils bénéficient de soutiens politiques et réglementaires majeurs. Que leur faut-il?

-Ils ont tué au moins 500 courlis cendrés mais s’estiment lésés par le terme temporaire mis à cette chasse contre une espèce en grave déclin. Ils craignent de ne plus pouvoir dégommer par tir ou piégeage les oiseaux menacés…Pourquoi tant de motivation ou même d’acharnement ? A ce qu’ils nomment « la passion » (pour être clairs : la passion de  mettre à mort), s’ajoute l’intérêt, on peut même dire la cupidité. C’est qu’une hutte de chasse aux oiseaux d’eau représente pas mal d’argent, des milliers d’euros chaque année. Les postes de tir sont loués, les huttes entières aussi, et pour les revendre avec profit, il faut que l’offre de chasse soit attrayante…

-Le lien entre la grippe aviaire et les oiseaux captifs utilisés comme appelants est clairement énoncé,  le transport et l’utilisation d' »appelants » (oiseaux aquatiques d’élevage, notamment canards,  utilisés pour attirer les oiseaux sauvages) restent autorisés malgré la persistance de foyers de HN (grippe aviaire) dans toute la France, mais ils pourraient être interdits, c’est ce qui est redouté par les chasseurs. En effet, la promiscuité et les conditions de détention font que les maladies sont fréquentes dans les élevages, et notamment les élevages de « gibiers » qui seront vendus aux chasseurs pour des tirs assurés et faciles. Relâchés dans la nature avec la grippe aviaire, ces animaux, même si leur durée de vie en « liberté » est très courte, peuvent contaminer les oiseaux sauvages. Qui seront accusés ensuite d’être des « vecteurs » de la maladie.

Une question vient à l’esprit : pourquoi du « gibier d’élevage » ? Les « régulateurs » cynégétiques ont d’étranges pratiques … Quand on tue les animaux sauvages, on en arrive à devoir les remplacer pour tuer encore, donc on élève, des oiseaux par exemple.

Si la chasse ne venait plus détruire les équilibres naturels, bien des désastres seraient enfin évités.

Continuons le fil de la lettre : Les dirigeants des chasseurs les poussent activement à répondre aux consultations publiques : ils répondent, nous l’avons constaté, mais majoritairement de manière lapidaire et sans argumenter (type : « favorable car ces ma passion »). Si WS leur demande de répondre, c’est pour ne pas laisser le champ libre aux protecteurs de la nature et des animaux, pour faire bon effet, « les chasseurs aussi s’intéressent ». On verra aisément qu’ils ont peu d’arguments, toujours les mêmes, des poncifs bricolés. Le but est de répéter qu’il faut éliminer des animaux sauvages, parce qu’ils pullulent, parce qu’ils transmettent des maladies, parce qu’ils font des dégâts, tout est bon. A nous de défendre opiniâtrement nos idées, notre éthique, notre amour de la vie sauvage.

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