Vénerie sous terre : l’AOC interpelle la Commission Européenne

Madame Ursula VON DER LEYEN
Présidente de la Commission Européenne

A Madame Florika FINK-HOOIJER
Directrice Générale de l’environnement

A Monsieur le Commissaire Virginijus Sinkevičius,

Sujet : vénerie sous terre.

Madame, Monsieur,

Nous vous interpelons au sujet de la vénerie sous terre pratiquée en France, exception française dans la communauté, en référence à la Directive Habitat et à la protection de certaines espèces.
La vénerie sous terre, faut-il le rappeler est un type de chasse consistant à repérer un terrier, puis à envoyer des chiens par les différentes sorties afin d’acculer les animaux dans la chambre centrale. Celle ci repérée au bruit, les veneurs creusent alors à son aplomb jusqu’à pouvoir y accéder à avec de longues pinces pour y saisir les animaux piégés. Les deux espèces principales concernées par ce genre de sport sont le renard et le blaireau.
Si ces terriers sont les habitats de ces deux espèces, de nombreuses autres y trouvent gite : des chauves-souris, des amphibiens, divers insectes… Bien évidemment après la partie de chasse cet habitat est irrémédiablement détruit et l’on peut s’interroger sur le sort des colocataires.
Or les chauves-souris sont strictement protégées du fait de leur situation alarmante. Leur abri doit répondre à des critères stricts en matière de température, d’hygrométrie et de tranquillité ce qui rend les lieux susceptibles de les accueillir, particulièrement précieux.
De surcroît, aucune étude scientifique et indépendante n’apporte d’élément quant à la population de blaireaux en France qui permettrait d’affirmer que l’on peut tuer des blaireaux sans mettre en danger l’espèce,
condition sine qua none inscrite dans la convention de Berne, d’autant que la reproduction de l’espèce est particulièrement lente et peu prolifique.
Les pratiquants de ce sport devraient s’assurer avant toute intervention que le terrier n’abrite aucune espèce protégée n’y ayant élu domicile, ce qui nécessite un inventaire objectif de la part d’une instance scientifique et ce, sans occasionner de dérangement, d’une part et de s’informer de l’état des populations chassées pour ne pas mettre en danger celle ci par leur prélèvement. Deux conditions, la première quasiment impossible et par ailleurs rejetée par les veneurs, la seconde non documentée.
La loi interdit de tuer les juvéniles des espèces chassables, or malgré celle ci de nombreuses photos et vidéos montrent des tableaux de chasse de vénerie attestant de sa transgression. L’argumentation et les preuves de celles ci présentées, ne sont pas retenues par les juges.
Nous vous interrogeons sur votre position à propos de la protection de ces habitats nécessaires à toutes ces espèces, ce qui nous apparait indispensable pour de multiples raisons : nous ne connaissons pas la population des espèces ciblée, certaines, protégées, sont mises en danger, les habitats sont détruits. Cette pratique transgresse donc de manière multiple la directive habitat.
La protection stricte de ces habitats permettrait la suspension de la vénerie sous terre en France.
A l’appui de la présente nous pouvons fournir données et études si nécessaire
Nous espérons que vous nous ferez part de votre position et nous attendons des conseils afin de pouvoir faire aboutir l’interdiction de la vénerie sous terre pratiquée dans la seule France.
Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de nos respectueuses salutations.
Pour l’association

Président Jean-Louis CHUILON
AOC (Alliance des Opposants à la Chasse)
Contacts : 06.09.61.51.91 contact@opposantschasse.org president.opposantschasse@gmail.com notre site : https://alliance.opposantschasse.org

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